SNA Français

 

Les sous-marins nucléaires d'attaque sont investis de deux missions essentielles: Ils jouent un rôle actif dans les stratégies de prévention, de projection, et de protection. Ils sont capables d'assurer des déploiements lointains et durables, des missions de renseignements et des interventions contre des menaces navales.  Enfin, l'opération TRIDENT (KOSOVO) a été une nouvelle illustration qu'ils peuvent intervenir de façon extrêmement efficace en soutien des forces aéronavales. Ils participent en outre à la stratégie de la dissuasion nucléaire française. Autonomes et discrets, les sous-marins d'attaque peuvent, par la maîtrise de l'espace, assurer la sécurité des SNLE. Les six sous-marins nucléaires d'attaque ( Le Rubis, Le Saphir, Le Casabianca, L'Emeraude, L'Améthyste, Le Perle.) ont été modernisés. Actuellement au standard "Améthyste", leur capacités militaires ont été considérablement accrues dans les domaines de la détection sous-marine, des transmissions et de la discrétion.

1- Moteur électrique de secours 6- Logements officiers 11- Logements équipage
2- Moteur électrique principal 7- Compartiment d'auxiliaires 12- Stockage des armes
3- Poste de conduite propulsion 8- Cuisine 13- Tubes lance-armes
4- Turbo-alternateur 9- Poste central navigation opération  
5- Générateur de vapeur 10-Périscope

 

Déplacement 2385 tonnes en surface, 2670 tonnes en plongée
Dimensions 73,6 x 7,60 x 6,40 m
Vitesse  25 nœuds (en plongée)
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée -2 turboalternateurs -1 moteur électrique de propulsion -1 hélice
Puissance  9500 ch (7000 kW)
Equipage  2 équipages (bleu et rouge) de 66 hommes (dont 8 officiers).
Armement Torpilles F17,2 Filoguidées (portée 20km), de missiles Exocet SM39"Exocet"(portée 45km) et de mines F62 larguées par les tubes lance-torpilles.
Profondeur maximum 300 mètres


SNLE  FRANCAIS

Le Redoutable(désarmé)

Le Terrible(désarmé)

Le Foudroyant(désarmé)

L'Indomptable

Le Tonnant

L'inflexible

 

Déplacement : 8080 tonnes en surface, 9000 tonnes en plongée
Dimensions : 128,70 x 10,60 x 10m
Vitesse : 20 nœuds (en plongée)
Propulsion : 1 réacteur à eau pressurisée - 2 turbines à vapeur avec un groupe turboréducteur - 1 hélice. Secours par 2 diesels-alternateurs SEMT Pielstick 8PA4V185 de 450 kW. Le combustible embarqué pour le fonctionnement de ces moteurs correspond à une autonomie de 5000 nautiques.
Puissance : 16 000 ch (11760 kW).
Equipage : 2 équipages (bleu et rouge) de 135 hommes (dont 15 officiers).
Armement Tactique : 16 missiles M4 avec têtes TN71.
Armement : Torpilles L5, torpilles F17 filoguidées et Exocet SM39
Profondeur maximum : 300 m


SNG FRANCAIS

La sixième loi de programmation prévoyait, en 1983, la construction d'un SNLE de nouvelle génération. La dissuasion nucléaire restait la pierre angulaire de la politique de défense française et la conception des SNLE de la première génération datait des années 1960. Il était donc indispensable de songer à l'avenir. Cinq mille tonnes de plus, 10 mètres plus long, deux mètres plus large, les deux premiers SNLE-NG le Triomphant (1997) et le Téméraire (1999) sont aujourd'hui en service, le troisième, le Vigilant est en cours de montage. 

Les améliorations les plus significatives par rapport aux SNLE type le Redoutable sont les suivantes : une immersion maximale accrue grâce à l'utilisation d'acier 100 HLES, une automatisation très poussée avec comme conséquence un équipage de 111 hommes au lieu de 135, des systèmes de détection et de navigation au meilleur niveau de la technique. Mais surtout, la recherche de la discrétion a été menée très loin dans la réduction des bruits rayonnés: hydrodynamisme très poussé, ensemble propulsif isolé de la coque, auxiliaires suspendus, pompe-hélice...

Le Système d'Exploitation Tactique (SET) est un système de lutte sous-marine intégré destiné à équiper les sous-marins Nucléaires Lanceurs d'engins type "le Triomphant".
Il est composé des trois sous systèmes:
- le SONAR pour la détection sous-marine (DSM).
- le SYTAC (Synthèse Tactique et Aide au commandement).
- Le LAT (Lancement d'Armes Tactiques).

Fiche Technique

Déplacement : 12640 tonnes en surface, 14 335 tonnes en plongée
Dimensions (mètres) : 138 x 12,50 x 10,60
Vitesse : 25 nœuds (en plongée)
Propulsion : Principale : 1 réacteur à eau pressurisée K15 de 150MW. 1 groupe turbo réducteur et une pompe-hélice.
Secondaire : 1 moteur électrique alimenté par deux diesels alternateurs SEMT Pielstick 8 PA 4 V 200 de 1225 ch ( 900 KW )
Puissance : 41 500 ch (30 500 KW)
Equipage : 2 équipages (bleu et rouge) de 111 hommes (dont 15 officiers).
Armement Tactique : 16 missiles M45 avec têtes TN75-4T533.
Guerre électronique 1 radar de navigation. Sonars : 1 DMUX 80, 1 DSUV 61, 1 DUUX 5. Détecteur : AZUR 13.
Armement : Torpilles L5, torpilles F17 filoguidées et Exocet SM39
Profondeur maximum : Encore et toujours les fameux 300 M. ( Réponse officielle de la Marine. )

 

La force océanique stratégique (FOST)

 La FOST est la composante principale de la force nucléaire stratégique. Garantissant en permanence la possibilité d'exécuter une frappe en second, les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) permettent de dissuader tout agresseur contre les intérêts vitaux de la France. L'ordre d'engagement leur serait donne directement par le président de la république. A la mer , le SNLE est une base stratégique entièrement autonome qui reste non localisée tout au long de sa patrouille. Chaque sous-marin est équipe de 16 missiles, dotes chacun de six têtes nucléaires. La FOST se voit ainsi confier la majeur partie des armes nucléaires stratégiques françaises. L'entrée dans le cycle opérationnelle en1997 du SNLE de nouvelle génération "le Triomphant", puis du SNLE "le Téméraire" en 1999 concrétise le renouvellement et l'avenir de la FOST. Dotés de capacités de discrétion acoustiques accrues, ces bâtiments emportent le missile M-45, équipé de la tête nucléaire TN-75. A partir de 2008, un nouveau missile sera mis en service, le M-51 qui disposera de capacités nettement supérieures à celles du M-45. La FOST dispose également d'une base opérationnelle destinée à la remise en condition des SNLE et des équipages, de centres de commandement et de stations de transmissions spécifiques.

 Force océanique stratégique (Fost). Effectifs : 4 906 (active 3 842, contingent 1 064). Puissance globale de destruction : 72 mégatonnes. Sous-marins : 4 SNLE (sous-marins nucléaires lanceurs d'engins) M4 à 16 missiles [haut. 10,70 m, diam. 1,90 m, 36 t, portant 6 têtes de 150 kt TN70 ou TN71 (plus légère et discrète) ou TN75 (furtive avec leurres), portée 4 000 à 6 000 km selon têtes emportées] : l'Indomptable (1976, sera retiré du service fin 2003) ; le Tonnant (1980, retiré avant 2000) refondus M4, l'Inflexible (1985, constant en version M4, retiré en 2006) ; ils seront remplacés par 4 SNLE (ng) de nouvelle génération de 14 120 t à discrétion renforcée. (6 avaient été envisagés en 1987, nombre ramené à 4 en 1991). Les 3 premiers [Triomphant (commandé juin 1987, essais officiels juin 1996, en service mars 1997), Téméraire (1999), Vigilant (2004)] seraient dotés dans un 1er temps de 16 missiles M45 (M4 armés de TN-75 avec aides à la pénétration, ultérieurement, d'un nouveau vecteur M 51 (55 t, portée 6 000 km), mis en service en 2008 et qui aura à partir de 2015 une tête nucléaire océanique (TNO). Le 4e pourrait entrer en service en 2007, directement armé du missile M51. Coût du programme (en milliards de F) : missiles M 45 : 45 ; M 51 : 30 (hors construction en série et mise au point de la charge nucléaire).
 Coût d'origine pour 6 SNLE et, entre parenthèses, coûts prévus en 1997 pour 4 SNLE (en MdF, 1997) : total : 65,3 (65,4) dont développement 9,1 (13), construction 47,8 (46), environnement 8,4 (6,4).
 Base : île Longue, rade de Brest (80 ha plus 30 ha gagnés sur la mer : 300 000 m3 de béton coulé, plusieurs km de galeries percés ; 2 bassins jumeaux couverts, de 200 m de long). A quelques km, sur 185 ha, dispositif souterrain de montage, entretien et stockage des missiles et des têtes nucléaires. Après 5 ou 6 ans de service, les SNLE entrent en grand carénage (13 mois) ; après 10 à 12 ans, en refonte (2 ans). Chaque SNLE a 2 équipages de 135 h. se relayant sans discontinuer et effectuant des patrouilles sous-marines de 73 j (90 j max.). 2 SNLE sont en patrouille permanente. Sur ordre du Pt de la République, ce taux d'alerte et cette présence peuvent être accentués. Toutes unités confondues, la Fost regroupe 2 500 militaires (active 2 100, contingent 400).

CONDITIONS  D'EMPLOI DE L'ARME NUCLEAIRE

Les armes nucléaires stratégiques ou d'ultime avertissement ne peuvent être utilisées que sur ordre ou autorisation expresse du président de la République (ou, en son absence, du Premier ministre). Un commandement unique en assure la gestion (ex-département nucléaire de l'État-major des armées) à partir du Centre opérationnel, boulevard St-Germain à Paris près du Centre opérationnel inter-armées. Il traite des systèmes de codage, de la sélection des objectifs, des plans de patrouille, du degré d'alerte, de la gestion des réseaux de transmissions. 2 commandements air et mer, Cofas (Taverny) et Cofost (Houilles) ont des missions administratives et d'entretien-surveillance de la partie des réseaux exploités par leurs personnels.
L'évaluation des menaces est élaborée par le CDAOA (Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes), dans son centre d'opérations principal de Taverny, à partir d'informations élaborées par des stations de détection radar (Strida) complétées de renseignements venant des systèmes, nationaux, civils et militaires, de recueils de données. En alerte permanente, le CDAOA détecte tout appareil dans une zone aérienne de 6 millions de km2 (2 400 km de côté). Un réseau de guet à vue (vision humaine) est disposé aux frontières pour prévenir les pénétrations à basse altitude. Tout avion non identifié provoque le décollage d'un intercepteur.
Structures de commandement : les forces nucléaires (Fost et Fas), le CDAOA possèdent un ensemble de centres de commandement de secours durcis. Pour assurer en toutes circonstances l'engagement des forces nucléaires et la capacité de frappe en second, toutes les chaînes de transmission reliant autorités politiques, militaires et forces sont redondantes et durcies : réseau Ramsès (Réseau amont maillé stratégique et de survie) réparti sur 80 sites : protégé contre les menaces adverses et l'IEM (impulsion électromagnétique) reliant les PC des centres de décision gouvernementaux à l'avion Astarté, aux principales unités de forces nucléaires stratégiques, aux PC des forces nucléaires stratégiques, aux principales unités de forces nucléaires et aux systèmes d'armes associés, aux abonnés concourant à la mise en œuvre de l'arme nucléaire ; 4 avions relais C 160 II ´ Astarté ª (avion station relais de transmissions exceptionnelles), sous commandement Fas, assurent une ultime redondance vers les SNLE, à la mer, en patrouille, dans la gamme de fréquence VLF y compris après flash IEM.
Ordres de tirs : sont transmis soit par le Cofas (Centre d'opérations des Forces aériennes stratégiques), installé à Mont-Verdun (Rhône) et à Évreux aux escadrons de bombardiers Mirage 2000 N, soit par le Cofost (Centre opérationnel de l'amiral commandant la Force océanique stratégique), à Houilles, aux sous-marins nucléaires en patrouille. Le réseau Astarté créé 1989-90 est, avec 4 PC volants Transall, capable de relayer les PC qui auraient été rendus inopérants (avec lesquels il est en relation par le réseau Ramsès).